Avant de passer à la section paysage,

Avant de passer à la section paysage, arrêtons-nous encore un instant sur la question du décor et de l’ornementation, et de leur intégration dans la peinture. A Vienne, bien avant 1900, décor et ornementation ont fait l’objet de nombreux débats. En 1893, l’historien de l’art Aloïs Riegl indiquait que la création d’un ornement résultait toujours d’un vouloir artistique librement créateur. Pensé comme pur élément plastique, l’ornement acquiert une valeur propre. Ce parti pris décoratif est particulièrement sensible dans quelques unes des œuvres les plus célèbres de Klimt, comme « Danaë », 1907 et « Judith II », 1909 (ci-dessous de gauche à droite) Dans ces deux tableaux, les figures s’intègrent parfaitement dans de subtils agencements de motifs décoratifs, qui ont autant d’importance que les figures dont elles semblent procéder. Dans « Danaë », on notera la pluie d’or, véritable ruisseau de paillettes d’or qui illuminent la composition.