31 octobre 2005
Si cette rupture est présente dans les 2 courants
Si cette rupture est présente dans les 2 courants que l’on vient d’aborder, elle est véritablement manifeste dans le 3ème courant, celui des peintres réalistes.
Ce courant voit le jour en 1870, 3 ans après la révolte des 14, qui a ouvert la voie à un réalisme nouveau.
Un réalisme pas entièrement libéré du pittoresque sentimental et misérabiliste.
Les artistes qui se réclament de ce réalisme nouveau se sont regroupés en société : la Société des Expositions Ambulantes, créée en novembre 1870.
Les membres de cette organisation sont soudés par un même idéal : produire un art au service du peuple.
Selon ce credo, la misère populaire devient le motif préféré du groupe.
Afin de propager l'art à travers tout l'empire, la Société organise des expositions itinérantes. C'est pourquoi on les appelle les "Ambulants".
Les Ambulants et leur peinture de la réalité sociale et politique de la Russie de l’époque sont le mieux représentés à Orsay.
Ilya Répine, le plus connu des Ambulants, occupe pas mal de linéaires de cimaise, même si son tableau le plus célèbre, « Les Haleurs de la Volga », 1873, est resté à Moscou.
A Paris, on se contentera donc de voir des esquisses des Haleurs présentés dans la partie photo et dessins de l’exposition.
De Répine sont arrivés jusqu’à nous, « Ils ne l’attendaient plus », 1884-1888, une peinture de genre représentant une scène de la vie intime dans laquelle l’artiste décrit le retour dans son foyer d'un révolutionnaire exilé, (ci-dessous à gauche).
Répine qui excellait dans la peinture de genre était aussi un très grand portraitiste. Son « Portrait de Moussorgsky » en est un bon exemple. L’artiste a su rendre le côté gouailleur et débraillé du compositeur, vêtu par goût comme un moujik (ci-dessous au centre).
Avec « La libellule », 1884, (ci-dessous à droite), Répine pousse le réalisme aussi loin que possible, tant sa peinture est proche de la photographie.
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